On doit à la Troisième République l'apparition de l'appellation " Renseignements Généraux ", employée pour la première fois dans une circulaire de 1907, et la création, par décret du 26 avril 1937, d'une Direction des services de Renseignements Généraux. La loi du 23 avril 1941, qui met en place les structures de la police nationale telles qu'elles existent encore de nos jours, crée un service des Renseignements Généraux rattaché à la Direction générale de la police nationale. Les...
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On doit à la Troisième République l'apparition de l'appellation " Renseignements Généraux ", employée pour la première fois dans une circulaire de 1907, et la création, par décret du 26 avril 1937, d'une Direction des services de Renseignements Généraux. La loi du 23 avril 1941, qui met en place les structures de la police nationale telles qu'elles existent encore de nos jours, crée un service des Renseignements Généraux rattaché à la Direction générale de la police nationale. Les prérogatives de ce service sont confirmées par le gouvernement de Vichy. L'ordonnance du 16 novembre 1944, manifestant la reprise en mains de la police nationale par les autorités de la France libre, confirme l'existence d'une direction des Renseignements Généraux, désormais distincte de la nouvelle Direction de la Surveillance du territoire. La Cinquième République est à l'origine de l'appellation "Direction centrale des Renseignements Généraux", qui désigne, depuis un arrêté du 16 octobre 1968, le service chargé de la police de renseignement. Celui-ci connaît des modifications dans la répartition de ses missions : une circulaire du 10 novembre 1972 érige la police de l'air et des frontières en service autonome. Ses compétences territoriales sont étendues aux départements et territoires d'outre-mer par circulaire interministérielle du 21 mars 1979. Dans les années 1990, les attributions des directions régionales et départementales font l'objet d'importantes évolutions, qui conduisent ces services à abandonner le suivi de l'activité et du fonctionnement interne des partis politiques au profit de l'intelligence économique et de la police de proximité. Dans le domaine des jeux, la Direction départementale veille au respect de la réglementation, ainsi qu'à la défense des intérêts de l'Etat, des joueurs et des établissements de jeux. La réforme de 2008 a confié la police des jeux à une branche de la police judiciaire.
La Révision Générale des Politiques Publiques, mise en oeuvre à partir de 2007, a profondément réformé le renseignement français, le décret n° 2008-612 du 27 juin 2008 ayant fusionné les services de la Direction Centrale des Renseignements Généraux (DCRG) avec ceux de la Direction de Surveillance du Territoire (DST). La mission d'information générale, qui était assurée auparavant par la Direction Centrale des Renseignements Généraux, relève maintenant de la Direction Centrale de la Sécurité Publique (DCSP) ; la DCSP fait elle-même partie de la Direction générale de la police nationale. Rattachés aux directions départementales de la sécurité publique, les Services Départementaux de l'Information Générale (SDIG) produisent localement des enquêtes administratives liées notamment à la prévention des atteintes à la sécurité publique.
La police des Renseignements Généraux recherche et exploite le renseignement dans tous les domaines où sont mis en cause l'ordre public, la défense des institutions, l'évolution politique et sociale. Elle observe toutes les formations politiques, syndicales, associatives, économiques. Elle assure la surveillance des personnes et des groupements suspects. Elles exécute des enquêtes administratives. Elle est en outre chargée de la police de l'air, du contrôle des personnes et des biens aux frontières, et de la surveillance des établissements de jeux. Dans le département, la direction départementale des Renseignements Généraux informe le préfet et la direction régionale des Renseignements Généraux (représentant la direction générale de la police nationale, relevant du ministère de l'Intérieur) sur l'état politique, social et économique de leur secteur.